La procrastination est le fait de
remettre à plus tard ce que nous pouvons
faire le jour même. Par exemple,
régler un litige, inviter un membre de sa
famille, changer un
défaut, lire le coran, envoyer un courrier administratif, entamer
un régime, s’inscrire à
des cours, programmer son
voyage pour le hadj,
etc. Nous pouvons
en effet, procrastiner pour tout et pour rien ! Le problème qui se présente
est qu’en remettant constamment à plus tard nous ne sommes pas dans l’action et nous n’avançons pas vers nos objectifs. De plus, cette attitude génère
des émotions négatives
telles que la frustration, un sentiment d’apathie et
d’impuissance lorsqu’elle s’installe dans notre vie et qui forcément
nous emmène vers la souffrance !
Quelle est
l’origine de cette procrastination ? La
peur peut être une source de
procrastination. La peur
est une émotion que nous ressentons lorsque nous pensons être
en danger. D’ailleurs un danger
qui est souvent irrationnel : la
peur de l’inconnu, de ne
pas être à la
hauteur, du ridicule, de l’échec, de se tromper, d’être rejeté. Nous sommes
ainsi souvent bluffés par nous-mêmes,
par nos pensées ou
nos croyances. En effet, derrière la peur se cache une pensée,
une croyance sur nous-mêmes et sur les autres. Des vérités qu’il ne nous viendrait
même pas à l’idée de déconstruire, tellement qu’elles sont ancrées en nous à
travers notre éducation et nos expériences ! Des croyances du style : je n’y
arriverai pas ! Je suis nulle ! Je ne me sens pas capable ! C’est trop dur !
C’est impossible ! J’ai encore fait
des erreurs ! Etc. Des
pensées qui peuvent
nous empêcher de passer
à l’action ou de recommencer
l’expérience ! Des pensées négatives et
qui génèrent des émotions négatives telles que la peur. C’est
un mécanisme inconscient qui s’installe malgré nous, ce qui implique que pour se débarrasser de la
procrastination, il faut aller à la source du problème
qui est souvent notre
manière de voir
et d’interpréter le
monde à travers nos prismes. Et c’est grâce à la
prise de
conscience que nous pouvons sortir d’un état
inconscient vers un état conscient. De
même, c’est seulement
en étant conscient que nous pouvons changer. Toutefois, nous pouvons être conscients et
ne pas changer.
En effet,
la pensée négative peut nous
empêcher de sortir de notre zone de confort, là où nous
nous sentons à l’aise pour faire, pour dire, pour agir. Pour atteindre de
nouveaux objectifs, apprendre
de nouvelles compétences, il est essentiel de sortir de sa zone de
confort. Plus nous sortons de notre
zone e confort, plus
nous l’élargissons et plus nous
développons notre confiance qui est notre antidote contre la peur. Par exemple,
nous sommes en famille et nous sentons à l’aise pour communiquer,
et prendre la parole ; nous ne
sentons aucune peur. A l’inverse, nous pouvons ressentir de l’appréhension
lorsque nous devons prendre la
parole en face
d’un groupe inconnu, lors de
notre premier entretien d’embauche, ou
lors d’une première réunion professionnelle. Il est tout à fait normal
de ressentir de l’appréhension lors d’une première fois. Toutefois, lorsque
nous répétons les
actes dans notre
quotidien, nous réduisons
notre peur et nous augmentons notre confiance. Nous
devenons plus serein, plus
à l’aise pour
faire et nous augmentons notre zone de
confort ; en
conséquence, notre
procrastination diminue face
aux résultats positifs. Or, si on ne passe pas à l’action, on
entretient notre procrastination et un cercle vicieux s’installe. Il suffit
donc de créer de nouvelles habitudes et un cercle vertueux se mettra en place !
Une autre manière de faire pour
éviter de remettre
à plus tard est
de programmer les
actions dans son agenda.
Nous avons tendance à procrastiner
lorsque nous avons plusieurs tâches à faire en même temps.
Prioriser les actions et aller jusqu’au bout de la tâche à faire permet de moins procrastiner. Il est important aussi
d’inscrire des actions réalisables,
que nous pouvons faire le jour même. Et surtout de programmer le temps
de chaque action
pour éviter de remettre à plus
tard lorsque nous manquons de
temps. Parfois le
fait de remettre
à plus tard une
action sans avoir
pris le temps d’estimer la durer de la tâche, peut nous rebuter à la
reprendre, si celle-ci
n’est pas finie. Et
nous nous retrouvons, avec une liste de choses à faire,
mais qui
n’ont pas été
finies, et qui au bout du compte peut provoquer de la lassitude, de la
répulsion à reprendre une tâche incomplète
Selon Maxwell
Maltz il faut au moins 21 jours pour changer une habitude.
Une sagesse arabe dit aussi que celui qui accompagne quelqu’un pendant
40 jours devient comme lui.
Le nombre de jours n’est pas un hasard ! Nous pouvons le constater pendant le
mois du ramadan ; l’un de ses objectifs est d’instaurer de nouvelles habitudes
corporelles, comportementales et
spirituelles. Ces exemples viennent confirmer que, pour ancrer de nouvelles
habitudes, nous avons besoin de répéter les actes dans un temps déterminé. En
effet, l’habitude s’installe en nous à force de
répéter pendant un
temps donné des actions. Elle devient automatique, inconsciente,
et elle s’imprime en nous comme une
seconde nature. Toutefois, changer une habitude exige de la
patience et de la persévérance. Car le for intérieur rebute face aux efforts et
cherche à assouvir ses désirs dans l’immédiateté. La patience, l’endurance, la constance sont les
clés du changement ; sans la patience nous ne
pouvons pas instaurer de nouvelles habitudes qui exigent des efforts
et une constance. Car la solution n’est pas de faire
beaucoup, mais de faire peu chaque jours et d’aller jusqu’au bout de ce que L’on fait. Et
sans la patience, on risque d’abandonner
face à la difficulté
que l’on peut
rencontrer. De plus, cette attitude va enclencher à court terme de
la concentration, à
long terme de la motivation et à
très long terme de l’ambition qui sont les moteurs pour
réussir nos projets !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire