jeudi 7 février 2013

le pouvoir de l'écoute



Je m’interrogeais sur la pertinence d’une bonne écoute et des bénéfices qu’elles pouvaient apporter dans notre entourage, nos proches, nos amis (es), notre frère, nos sœurs et surtout nous-mêmes. Car avant tout pour pouvoir écouter réellement, il est important tout d’abord de savoir s’écouter  et de s’accepter avant tout. Ne pas faire semblant d’être ce que nous ne sommes pas et être vraiment ce que nous sommes réellement, sans artifice et sans gêne.

Il se passe quelques choses de merveilleux lorsque vous savez écouter. Vous pouvez capter, les messages non verbaux qui apparaissent furtivement. Par exemple, un regard, un changement d’intonation, un soupir, un silence qui en dit long à l’instant T sur l’état de la personne. Il n’est pas simple d’exprimer son ressenti, ses émotions lorsque celles-ci ne sont pas écoutées, et surtout lorsqu’elles ne sont pas acceptées. Mais lorsque vous avez la capacité de les écouter, de les comprendre et de les accepter, la personne se libère, et peut enfin devenir ce qu’elle est sensée devenir, un être vulnérable, sensible, créatif, responsable et proche de sa Fitra. Un être qui découvre une authenticité, une créativité qui s’est libérée en acceptant d’être soi même. Ce travail exige avant tout d’apprendre à s’écouter, d’apprendre à s’aimer, d’apprendre à réparer ses blessures, pour pouvoir déployer toutes ses énergies. Ce n’est pas devenir narcissique de vouloir s’écouter, ou s’aimer. Il est fondamental d’être en accord avec soi-même pour pouvoir donner le meilleur de soi même, et cela demande de faire un travail sur soi et d’apprendre à se redécouvrir à travers nos masques, et des façades qui nous font que nous éloigner de nous-mêmes, de Dieu et des hommes.

Écouter, exige avant tout d’aimer, de pardonner, de se pardonner, et de s’accepter en étant imparfait pour s’améliorer, mais sans jamais se culpabiliser qui ne sert qu’à nous éloigner de notre condition d’être humain. Nous ne pouvons être différents, de ce que nous sommes. Nous devons apprendre à être soi, pour être authentiques, et conscients des autres. Sans un travail d’introspection et de polissage, nous ne pouvons arriver à voir les merveilles qui sont en nous et chez les autres. Nous devons être un miroir pour soi et pour les autres. Mais un miroir bienveillant, et non culpabilisant qui ne fait que nous éloigner de notre Fitra, qui est notre prime nature, notre être ontologique. Nous savons l’être parfois à l’image des enfants qui sont spontanés et pleins de vie, sinon nous risquons de nous éteindre et devenir des êtres qui s’aliènent pour se conformer à ce que l’on voudrait que l’on soit.

Chaque individu à une capacité de changer ce qui est changeable. L’être humain n’est pas né foncièrement mauvais, insensible, ou dans l’incapacité d’apercevoir les autres. Nous avons en nous la capacité de faire ce travail qui exige des efforts et des changements au niveau de ses paradigmes, de ses représentations mentales. Le plus important est de commencer à voir autrement celles ou ceux qui nous entourent pour percevoir que nous sommes réellement dans une forme de conditionnement qui prend sa source dans notre éducation et notre environnement. Il suffit de vouloir changer pour constater que nous pouvons voir autrement. Il suffit de parler de soi aux autres pour constater que nous nous trompons sur nos intentions. Il suffit d’exprimer ses peines pour constater aussi que nous ne sommes pas différents et gagner ainsi en proximité. Le plus important est de commencer à communiquer réellement, sans artifice, ou sans masque. Et d’avoir le courage d’être soi pour se libérer réellement. Et de pouvoir enfin goûter aux plaisirs spirituels qui nous sont donnés à partir d’une réalité qui n’est pas le fruit de nos projections. En quelque sorte pour pouvoir écouter et communiquer réellement, il est important d’aller au-delà de ses perceptions, de ses cinq sens et d’utiliser un sens nouveau qui est le cœur et qui est le centre de notre Fitra.

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