Parle t'on réellement de confiance en soi, ou d'estime de soi ?

On parle souvent de développer sa confiance en soi, alors que nous oublions de parler de la vision de soi, et de l’amour de soi ? Mais n’est-ce pas un tout qui fait partie de l’estime de soi, que l’on retrouve dans le livre de Christophe André « l’estime de soi ».

Peut-on réellement distinguer, entre la confiance et la vision de soi ? Ou entre l’amour de soi, et la confiance en soi ?
Peut-on réellement définir la confiance en soi ? Ou est-ce un sentiment, une émotion, qui peut nous dire si nous avons confiance en soi ?

Comment savoir que l’on a confiance en soi ? Et à quel degré de confiance peut-on estimer que nous avons confiance en soi ?

Selon Christophe André l’estime de soi, repose sur trois piliers : l’amour de soi, la vision de soi et la confiance en soi. Il dit pour obtenir une estime de soi stable, il faut absolument équilibrer ses trois piliers.

1) L’amour de soi.

Apparemment, ce pilier est très important pour la construction d’une personne. L’amour de soi permet de ne pas tomber dans le désespoir, on s’aime malgré ses défauts et ses limites, malgré les échecs et les revers. Cet amour ne dépend pas de nos performances. Il n’empêche ni la souffrance ni le doute en cas de difficultés, mais il protège du désespoir. Il est en corrélation avec le degré d’amour que nos parents nous ont donné lorsque nous étions enfants. Lorsque le manque persiste à ce niveau là, on a tendance à se dévaloriser, à avoir peur d’être rejeté. Mais attention comme même à ne pas développer le narcissisme, le culte du « Je », du « Moi.

La vision de soi.

La vision de soi est une boussole qui nous aide à percevoir nos qualités et défauts. C’est être convaincu que nous sommes porteurs d’un certain nombre de qualités ou défauts. Sans toutefois, se dénigrer. On connaît ses limites, et ses imperfections. Elle nous aide à nous orienter dans notre avenir. C'est-à-dire à faire de bon choix par rapport à ce que nous sommes.

L’auteur dit une vision de soi limitée poussera la personne à la dépendance vis-à-vis d’autrui. On peut établir des relations satisfaisantes avec les autres, mais on ne se limite qu’au rôle de suiveur, on ne passe que sur des voies déjà explorées par d’autres.

2) La confiance en soi.

Nous avons confiance en soi lorsque nous décidons d’agir. L’action est le grand moteur de ce pilier. C’est grâce à nos actes positifs que nous augmentons notre confiance et en même temps améliorons notre estime de soi. Elle se transmet par l’exemple et par le discours des parents à son enfant. Les enfants savent que les vraies convictions des adultes se jugent plus à leurs actes qu’à leur propos…

Mais l’estime de soi n’est pas figée, on peut retrouver une estime de soi, à l’âge adulte ! Pour cela il est nécessaire de passer à l’action, pour augmenter sa confiance en soi.

Donc, si nous souhaitons nous développer, et avancer, nous avons besoin d’un certain niveau de confiance en soi pour passer à l’action et une certaine connaissance de soi et d’amour pour ne pas se culpabiliser, ou se dévaloriser. Ce qui exige de connaître ses défauts, ses qualités pour avancer et construire à partir de ce que nous sommes, en étant conscients du chemin à parcourir, mais dans une attitude de bienveillance, de douceur, et non d'arrogance... en quelque sorte, savoir que nous avons en nous un potentiel, inexploité à développer, et en même temps connaître et accepter ses limites, pour se protéger et pour avancer tout en élargissant sa zone de confort ! Et ainsi reconnaître que nous ne sommes pas La Toute Puissance, et donc limité ! Mais que nous avons la capacité d'agir, la capacité de construire dans une attitude de confiance qui apporte paix, force et courage pour un avenir meilleur !

Livre : estime de soi de christophe André - Edition Odile Jacob